Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
J’m’approcherais du combiné et J’te téléphonerais
J’te dirais des mots tendres acidulés
De l’au-delà peut-être, j’viendrais à te raconter
La vie des anges, de tout l’amour qu’ils vivent
Et de leurs beaux mélanges d’êtres soi
Dans leur lieu de calme et de blancheur.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
Ô si je tarde surtout ne m’attends pas
C’est que ma vie est belle et bien finie
Sur cette Terre qui m’avait promis tant de beauté
La seule que j’aurais à regretter et de n’avoir point eu le temps
De te rencontrer dans les jardins des délices
Où régnaient une odeur d’amour et de bonté.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
Alors enfin j’entendrais cette voix,
Cristalline comme l’eau qui effleure
Les roches qui s’avancent en cascade,
Ce timbre vocal que j’imagine juste par ton visage
Et les mots que je lis, plus ou moins sages
Qui me font rêver de ce moment avec toi.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
Pourquoi faudrait-il que ce soit de l’au-delà ?
Déjà une adresse et des mots te sont parvenus
La prochaine étape ne saurait tarder
Juste le temps de mettre en ligne
Les éléments qui manquent
Et enfin ce combiné, tu décrocheras.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
J’attendrais le temps qu’il faudra,
Quitte à gravir les hauts sommets des roses épineuses,
Pour te découvrir dans ce monde de douceur
Et de volupté qu’à demi-mots, tu me proposes
Pureté et blancheur de notre rencontre
Déjà si belle virtuellement parlant.
Dans une heure, dans dix jours ou cent ans
Déjà une minute est de trop, que mon cœur
De ne point t’entendre, est comme une pluie torrentielle
Qui se déverse sur la route des pionniers du monde,
Ceux qui ont su traverser les grands chemins
Si souvent parsemés d’embûches mais qui ont réussi
Malgré tout à conquérir cet espace qui leur a été offert de vivre.
Dans une heure, dans dix jours ou cent ans,
Soit, j’attendrais le moment propice à notre entrevue
Je ne m’en inquiète pas, les paroles, les mots seront le baume
De la tendresse si longuement attendue
De l’écriture à la voix, dans l’espérance que le regard
Suive aussi, un jour, ce grand pas de la reconnaissance de notre passion
De l’envie de passer le cap d’un plus, d’intimité et de félicité.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
Évidemment que le regard suivra la voix
Puisque cet espoir fou de se voir
Nous taraude tous les deux sans relâche
Pour que la tendresse dans nos mots contenue
Dépasse enfin la simple écriture, la simple lecture
Et franchisse enfin le pas de la réalité.
Dans une heure, dans dix jours ou dans cent ans
Lequel de nous deux, le premier osera
Faire entendre à l’autre le son de sa voix
Lequel de nous deux, le premier ouvrira
À l’autre son âme, son cœur, ses bras ?
Tu voudrais que ce soit Moi
J’aimerais que ce soit Toi.
Alors…Ensemble faisons ce premier pas
De notre connaissance mutuelle
Et peut-être qu’alors…
Pour que notre désir d’intimité se réalise
Et que la passion enfin se concrétise
Oui, alors, peut-être que finalement
Nous ne nous parlerons pas !!!
Eléa Cémoi et Paul Andrews
Écrit entre le 27/06/2011
et le 10/11/2011.
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